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La défaite française - un désastre évitable, T2

BELLE Jacques
(Code: 9782717865905)
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Le 18 juin 1940 à Münich, tout s'était passé comme si Hitler n'avait eu d'autre souci que d'aller au devant des espoirs du nouveau gouvernement français ...
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La première partie de l'ouvrage évoque les circonstances politiques et militaires qui conduisent le 16 juin 1940 au soir le nouveau gouvernement présidé par Pétain, entraîné par Weygand et rallié par Darlan à faire le choix d'une demande d'armistice. L'acte signé le 22 juin avec les Allemands ne prendra effet que le 25 à 0 heure 35 en même temps que la convention analogue avec l'Italie. Son principal résultat sera d'asservir durablement la France et son économie aux objectifs stratégiques de Hitler.

La seconde partie tend à montrer que l'alternative existait et que, si de Gaulle resta longtemps bien seul à le proclamer, sa vision du monde et sa perception de l'honneur du pays furent sur le moment beaucoup plus largement partagées qu'on ne le croit encore aujourd'hui. L'intention de poursuivre la lutte outre-mer avait été jusqu'au 16 juin celle de Paul Reynaud, chef du gouvernement, et de ses principaux ministres, mais également celle du Président de la République et des présidents des deux Assemblées parlementaires. Dans les territoires de l'Empire cette même volonté était partagée par tous les hauts responsables civils et militaires. Ils se déclaraient prêts à suivre le général Noguès, commandant en chef du théâtre des opérations de l'Afrique du Nord, dès lors que celui-ci assurait en avoir les moyens. Le gouvernement britannique poussait à la résistance française et celui des États-Unis se montrait déterminé à la soutenir.

Si, reconnu par ses pairs comme proconsul d'outre-mer mais s'estimant lâché par la Marine, Noguès se résigna « la mort dans l'âme » à suivre les ordres de son gouvernement, il n'est pas interdit de s'interroger sur les perspectives qui auraient été offertes à la France par une « Hypothèse Noguès » de poursuite de la guerre, en contrepoint de ce que fut dans la réalité la « logique de l'armistice » signé par Vichy.

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Jacques Belle, énarque, lieutenant-colonel de réserve, poursuit sa réflexion sur les circonstances d'une humiliation politique et militaire sans précédent pour la France. La méthodologie de l'audit appliquée à l'histoire le conduit à replacer les faits et gestes des acteurs des événements qui ont précédé et suivi l'armistice de 1940 dans le contexte où ils eurent à décider et à agir, et non dans celui des reconstitutions ultérieures dont ils furent les inspirateurs ou les victimes.